Quand OpenStreetMap devient Sim City

Google Maps, OpenStreetMap ou autre, les logiciels de cartographie peuvent devenir des jeux.

Il est devenu courant de placer une carte sur un site web pour localiser une boutique dans la ville ou la campagne, et c'est très utile, mais c'est une utilisation plutôt simpliste à coté des possibilités que l'on peut entrevoir dans le fait de disposer d'une carte du monde.

Le jeu Sim City peut nous en donner une idée. La dernière version du jeu Simcity est devenue si réaliste, qu'on ne peut distinguer une création virtuelle d'une vraie carte telle que présentée par Street View.

SimCity cependant présente des défauts de réalisme toutefois. Les personnages ne rentrent pas le soir dans la maison ou ils sont sortis le matin et il deviennent riches lorsqu'ils sortent d'une maison luxueuse. Les véhicules choisissent toujours le chemin le plus court et il arrive qu'ils tournent en rond indéfiniment.
Le CEO d'EA a été licencié le 18 mars, quelques jours après le lancement. Il aura enfin le temps de tester le jeu!

Pourtant un développeur pour le site Gamasutra nous raconte comment en reproduisant dans Sim City une partie d'une carte prise sur Google Earth et représentant sa ville, il a pu observer le trafic réel, prévoir les engorgements et trouver leurs causes.
La première leçon que l'on peut tirer de cette expérience est que les urbanistes devraient s'amuser à Sim City plus souvent pour découvrir les plans optimaux pour créer une ville nouvelle.
Sim City n'est qu'un jeu et sa valeur scientifique n'est pas vérifiée, et c'est là où les développeurs pourraient réfléchir à créer les instruments qui apporteraient des services de ce genre, mais plus sûrs. C'est un peu le but du CUSP, le Centre de la Science Urbaine à New York qui collecte des données utilisables pour améliorer la cité en vue de les utiliser avec les nouvelles technologies.

Tycoon City vs New York

A gauche, le jeu Tycoon City: New York, à droite une photo de New York

Il est possible d'interfacer toutes sortes de logiciels avec les services de cartographie. MapMaker permet à chacun de compléter la carte de sa région, TillMill de modifier l'apparence des cartes affichées. Il est donc possible de créer de nouveaux services qui interagissent avec Google Maps ou plus librement avec OpenStreetMap grâce à leurs APIs.

Pour en revenir à l'exemple, si on ajoute une simulation de trafic directement sur la carte cela permet d'obtenir des prévisions et d'en tirer avantage. Par exemple améliorer un service de vente et distribution qui ne se baserait pas seulement sur l'optimisation par la recherche opérationnelle mais tiendrait compte des évènements en cours et de tous les aspects de la carte.
Si l'on voulait interfacer un simulateur de ville avec un service de cartographie, on utiliserait plutôt Simutrans que Sim City, car ce logiciel est open source.

Le jeu de simulation commercial Tycoon City: New York quand à lui vous propose de construire la ville et de créer des entreprises à faire fructifier. Si l'on disposait d'une version grandeur nature de la ville - et en fait on en dispose avec OpenStreetMap - cela permettrait de créer des entreprises aussi facilement que dans le jeu. Mais il faudrait ajouter aux données cartographiques toutes les données statistiques que propose ce genre de jeu.

C'est une approche que l'on peut suivre pour créer un nouveau service, qui est l'ajout de nouveaux types de données aux services cartographiques disponibles. Ces données permettant de faire des affaires avec une plus grande sécurité, rapporteraient de l'or.

OpenStreetMap vs. Google Map

OpenStreetMap (en haut) vs Google Map (en bas): une carte plus détaillée...

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