Guérir de la maladie d’Alzheimer

De nombreuses voies sont suivies par les chercheurs pour essayer de guérir d’une maladie actuellement incurable, mais que l’on comprend de mieux en mieux.

Juillet 2023: Enfin un médicament en vente, le Leqembi

La FDA aux USA vient d'autoriser le premier médicament qui ralentit la progression de la maladie d'Alzheimer. Le Leqembi (ou Lécanémab, ou BAN2401) selon les tests cliniques ralentit de 27% le déclin cognitif sur une durée de 18 mois.
Le médicament s'administre par injection tous les 15 jours. Il réduit la présence d'amyloïde beta dans le cerveau.
Il n'est pas sans effets collatéraux. Il peut causer des gonflements ou saignements du cerveau dans 21% des cas.
La disponibilité en Europe peut prendre plus de temps.

Décembre 2021: Le Sildenafil réduit le risque de 70%

Selon une étude de la clinique de Cleveland, basée sur les données statistiques de plus de 7 millions d'assurés, ceux qui prennent régulièrement du sildenafil (autrement dit du viagra), contre l'hypertension ou les problèmes sexuels, ont 70% moins de risque de subir les effets de la maladie d'Alzheimer.
La causalité exacte, si tant est qu'elle soit réelle, reste à déterminer est c'est l'objet d'études plus précises qui viennent d'être lancées.
Source Science Alert.

Novembre 2021: Un vaccin en test, le Protollin

Un vaccin nasal pour à la fois prévenir et combattre la maladie commence une période de test sur des humains, en novembre 2021.
Il agit en stimulant le système immunitaire pour supprimer les plaques amyloïdes dans le cerveau et est le résultat de plusieurs décennies d'études. Il a été décidé qu'un spray nasal était une meilleure solution qu'une injection pour administrer le traitement.

Septembre 2019: Guérison par ondes électromagnétiques

Selon le journal scientifique NeuroSciences.com, une nouvelle encourageante pour le traitement de la maladie. On est parvenu avec deux mois de traitement à améliorer l'état de patients, grâce à un casque éméttant des ondes électromagnétiques qui ont pour effet de détruire les plaques amyloïdes et les protéines Tau, responsables de la maladie.
L'expérience conduite sur 8 patients s'est avérée sans effets négatifs sur aucun d'eux. Sept des huits patients ont vu une amélioration de leurs capacités cognitive et un retour de la mémoire.
C'est la première expérience sur des humaine après que des expérimentations sur des souris aient permis de constater l'effet positif du procédé.
Une nouvelle expérience sur un plus grand nombre de patients est en cours...

Juillet 2018: Le premier produit efficace, BAN2401

Cela fait longtemps qu'un médicament contre Alzheimer n'a pas été approuvé par les instances gouvernementales, depuis 2003 en fait, et même les produits approuvés se sont avérés peu efficaces.
Mais cette fois, après de nombreux tests, une nouvelle formule créée conjointement par les laboratoires Biogen et Eisai prétend à recevoir cette approbation.
Le BAN2401 a été donné a six groupes de personnes, soit un total de 161, présentant les symptômes de la maladie. Après 18 mois de traitement, toutes ces personnes ont vu une nette amélioration de leur état, au lieu de l'aggravation qui survient inévitablement avec le temps. Leur mémoire s'est améliorée et des tests physiques ont constaté la disparition de jusqu'à 93% de la plaque amyloïde qu'on estime être la cause de la maladie. Les sujets aussi ont un des résultats aux tests cognitifs de 30 à 47% supérieurs à ceux du groupe témoin.
On attend donc avec impatience la mise dans le commerce de ce médicament.

Décembre 2016: Un vaccin sans effets secondaires

Le Karolinska Institutet fait état qu’un vaccin nommé CAD106 a eu des résultats positifs pour la guérison de patients atteints par la maladie d’Alzheimer, sans avoir tous les inconvénients des précédents traitements.

Le principe consiste à stimuler les défenses immunitaire envers les bêta-amyloïdes. Le résultat des essais est que 80% des patients  ont vu leur système immunitaire modifié avec de nouveaux anticorps, et devenu efficace contre le mal, tout au moins avant le stade ultime de la maladie. Ces recherches permettent de conclure que lors de l’apparition de la maladie, il sera bientôt possible de disposer d’un médicament pour stopper sa progression.

Avril 2016: La protéine magique: IL-33

Récemment découverte, cette protéine injectée à une souris lui permet de guérir de la maladie: elle retrouve sa mémoire et toutes ses fonctions cognitives!
La protéine agit en détruisant les plaques amyloïdes qui engluent les neurones et elle les empêche aussi de se reformer.

Cette protéine est en fait déjà présente dans le corps humain et notamment dans le cerveau. Mais en quantité insuffisante chez les personnes qui ont contracté  la maladie. C’est donc en augmentant la quantité qu’on peut la guérir. Les effets sur les humains n’ont sont pas été aussi probants qu’avec les souris, mais cela a permis des guérisons, il reste à trouver un moyen de mieux l’utiliser pour fabriquer un traitement universel.

Source: Science Alert.

Février 2016: Des ultra-sons pour retrouver la mémoire

Même si cette expérience à ce jour (22 février 2016) n’a été menée que sur des souris, elle est très probablement applicable aussi à l’homme et sera bientôt testée.

Une équipe du Queensland Brain Institute en Australie, en utilisant un type d’ultra-sons particulier, les « ultra-sons thérapeutiques focalisés », a fait retrouver la mémoire à 75% des « sujets » traités. Cela en détruisant les plaques Amyloïdes, par une stimulation des cellules gliales dont la tâche est d’évacuer les déchets. Cette technique n’occasionne aucun dommage sur les tissus sains.

Février 2016: Bexarotene

C’est le dernier produit testé par les chercheurs de la Case Western Reserve University School of Medicine contre la maladie.
Sur des souris pour le moment, il guérit totalement la maladie. Il élimine l’amylose, un dépôt de protéine qui transforme le cerveau en masse compacte inopérante. Et les symptômes de la maladie disparaissent entièrement.
Cette molécule n’est pas nouvelle, on l’utilise pour le traitement du cancer depuis le début des années 2000. Il se trouve que la molécule agit sur le cerveau en l’incitant à consommer les protéines accumulées, et donc les éliminer, de façon très rapide.
Alors pourquoi ne l’utilise-t-on pas déjà? En raison de la quantité de molécule et la façon de l’assimiler qui doivent être testé avant l’utilisation pour soigner une maladie qui évolue en fait lentement, car d’autres médicaments déjà testés ont eu des effets mortels pour l’homme alors qu’ils étaient inoffensif pour la souris. Et la dose utilisée sur la souris était 20 fois supérieure à ce que l’on utilise sur l’homme contre le cancer.

Juillet 2012: Un traitement également efficace:  IVIG

Selon une étude  publiée en juillet 2012, on est arrivé a stabiliser l’état d’un patient atteint de la maladie sur la durée du traitement, en l’occurence durant 3 ans: plus de perte de mémoire durant cette période…

Il faut cependant que la maladie soit prise en compte à un état relativement  primaire ce qui est possible avec les moyens de diagnostic dont on dispose actuellement.

IVIG est un raccourci pour Intravenous immunoglobulin, c’est un traitement destiné à l’origine aux patients atteints de maladies auto-immunes dont on s’aperçoit qu’il peut aussi traiter l’alzheimer.

Janvier 2010: Les épices

Selon une étude américaine, des épices, consommées depuis des siècles en Inde et dans les pays environnants, auraient un effet préventif certain contre la maladie d’Alzheimer.

C’est notamment le cas du curcuma, que l’on appelle aussi safran d’Inde. Une diète comportant une bonne quantité de cette épice empêche la formation de plaques amyloïde bêta dans le cerveau qui caractérisent la maladie. En une seule semaine, on a constaté une réduction de 30% de cette plaque grâce à ce régime.
Il est également antioxydant et anti-inflammatoire.

Noter qu’il est possible de consommer des extraits de curcuma sous forme de pillules.

Source Life Sciences . Numéro de janvier 2010.

Voir Les épices et la santé.

Avril 2008: Enbrel

Des médecins pensent avoir découvert un médicament qui permettrait d’inverser les effets de la maladie d’Alzheimer en quelques minutes.
Seuls quelques patients ont été traités à ce jour, mais l’un d’eux reconnaît maintenant sa femme, pour la première fois depuis des années!

L’Enbrel, le produit administré est normalement prévu pour soigner l’arthrite. Il agit en neutralisant le facteur de nécrose tumorale, qui est surdéveloppé dans le fluide qui imbibe les régions du cerveau atteintes par la maladie. Le produit doit être injecté dans la moëlle épinière du cou, contrairement à son utilisation contre l’arthrite.

Ces résultats bien que très probants ne concernent pour l’instant qu’un petit groupe de personnes, ce pourquoi les différents instituts travaillant sur la maladie restent prudents, mais les recherches vont se développer dans cette voie.

Source Daily Mail.

Référence Institute of Neurological Research, Californie.

Tasse de café

Bon contre l’Alzheimer?

Avril 2008: Le café protecteur du cerveau?

Prendre un café par jour serait bénéfique pour le cerveau.
Selon le Journal of Neuroinflammation il réduirait le risque de contracter la maladie d’Alzheimer.

Et selon une étude de l’University of North Dakota la caféine aurait aussi un effet contre les risques de démence en préservant la barrière hémato-encéphalique contre le cholestérol. La caféine bloquerait les effets destructeurs du cholestérol qui affaiblissent cette barrière, or celle-ci protège le cerveau des toxines et des infections.

La conclusion de cette étude est que le café peut contribuer aux thérapies concernant le cerveau.

Source BBC News.

Un test de 30 secondes à venir

Disponible dans un ou deux ans, un test que l’on effectuera sur les personnes de 40 ans ou plus permettra de dire si les prémices de la maladie d’Alzheimer sont présents, et permettra de prendre des mesures pour empêcher ou freiner son développement.

Le Professeurr Bunce, de l’Université de  Brunel University à London, en examinant les scanners de patients souffrant de légères lésions du cerveau, s’est aperçu qu’on retrouve les mêmes, aux mêmes endroits, dans les cerveaux de patients morts de la maladie.

Reste à perfectionner le test, qui, permettra avec l’emploi de médicaments appropriés de prévenir la maladie quand elle est détectée.

Référence: le magazine PLoS ONE.